Hongrie : Wizz Air envisage le recrutement de 4 600 nouveaux pilotes d’ici à 2030

Wizz Air, la compagnie hongroise low cost, détenue par l’américain Indigo Partners, vient d’annoncer ses ambitions pour cette prochaine décennie. Desservant 191 destinations dans 49 pays différents, elle envisage le triplement de sa flotte aérienne pour atteindre 500 appareils d’ici la fin de la décennie et le recrutement de 4 600 nouveaux pilotes.

Dans l’un secteur les plus touchés par la crise sanitaire, les transformations nécessaires à la consolidation des activités de chacun des acteurs traditionnels et le gel de nombre d’investissements – conséquence des trous dans les trésoreries – augurent pour les compagnies low-cost de belles perspectives.

Mieux adaptées au marché et plus réactives que les grandes compagnies, elles seront très certainement les grandes gagnantes de la reprise post-covid du traffic aérien.  C’est ce qui justifie les investissements du groupe hongrois pour intensifier sa présence sur les routes déjà existantes et accroître le nombre de ses destinations.

Pologne : ING BSK, le 4e plus grand détenteur d’actifs en Pologne, double ses profits au second trimestre

ING Bank Śląski, quatrième plus grand établissement bancaire en détention d’actifs et cinquième en nombre de clients, annonce un profit net de 134,5 millions d’euros pour ce second semestre. En hausse de 94% par rapport à l’année précédente, ces résultats sont en grande partie à mettre sur le compte d’une meilleure gestion des actifs bancaires du groupe, d’une hausse des commissions prélevées sur ses opérations ainsi qu’un contexte de croissance très importante des prix dans le secteur immobilier.

La Pologne enregistre, selon Eurostat, la plus grande hausse des prix en Europe dans le secteur résidentiel, 11%, tout juste après le Luxembourg. Dopé par une croissance des investissements immobiliers principalement localisés à Varsovie et ses 5 plus grandes métropoles, cette dynamique se traduit pour ING BSK par une hausse de 75% sur un an de la valeur de ses prêts hypothécaires. En outre, la reprise de la consommation des ménages s’est également traduite par une croissance de 177% des crédits à la consommation.

Roumanie : Une croissance économique relevant presque du miracle

La Roumanie fait partie des rares pays au monde avec la Chine, la Corée du Sud, le Chili, l’Australie et la Lituanie à avoir affiché une activité économique en croissance lors du quatrième trimestre 2020. Si les restrictions sanitaires ont fortement impacté l’ensemble des économies du continent européen, ce dernier trimestre 2020 a néanmoins permis à la Roumanie de limiter la contraction de son PIB à 3,9% et de prendre de l’avance sur le redémarrage de son économie.

C’est donc dans ce contexte que la Commission Européenne, au vu du dynamisme retrouvé de l’économie dace et des nouveaux investissements publics, privés et européens engagés, revoie à la hausse la croissance de ce pays pour cette année 2021, 7,4% contre 4,8 pour l’ensemble de l’UE.

La résilience de la Roumanie à la crise est en grande partie, selon l’académie d’études économiques de Bucarest, liée à la grande capacité d’adaptation du secteur tertiaire roumain. Celui-ci étant récent, notamment dans les secteurs à très forte valeur ajoutée, bénéficie d’un dynamisme qui le rend particulièrement flexible et résilient dans son management des ressources humaines.

Si les performances roumaines sont assez éloquentes, il est toutefois nécessaire de rappeler le bénéfice qu’apporte les fonds européens au pays. Dans le cadre financier pluriannuel 2021-2027 la Roumanie recevra près de 80 milliards d’euros. Ils se composent notamment de 18,8 milliards de PAC, 26,8 milliards de fonds de cohésion ainsi que de 32,3 milliards d’euros dans le cadre du plan de relance européen. Ces fonds devront ainsi améliorer l’inclusivité de l’économie roumaine parmi les plus inégalitaire d’Europe et renforceront les capacités d’absorption des investissements européens émis dans le pays.

Pologne : 250 millions de Zlotys d’argent public pour la future marque automobile polonaise Izera

Le gouvernement polonais dans le cadre de son soutien au développement de constructeurs automobiles nationaux consent à s’impliquer à hauteur de 250 millions de Zlotys (55 millions d’euros) dans les activités du groupe Electromobility Poland. Propriétaire d’une marque récemment crée, Izera, ce groupe envisage le lancement à partir de 2024 de la production de ses propres véhicules sur le marché européen.

Dans le contexte de conversion à marche forcée du parc automobile européen vers la motorisation électrique, la baisse des investissements nécessaires à la conception de nouvelles chaînes de production présente une opportunité extrêmement favorable à de nouveaux entrants sur le marché. La diminution de moitié du nombre de composants utilisés par rapport à une motorisation thermique, couplée à la technicité réduite des pièces assemblées permet effectivement à de nouveaux acteurs d’entrer sur ce marché jusqu’alors intégralement détenu par les acteurs traditionnels de l’automobile.   

Les investissements restent toutefois très conséquents, si les 250 millions de Zlotys consentis par le gouvernement polonais assureront la phase préparatoire du projet, l’investissement total nécessaire au lancement de la production dans sa future usine près de Katowice en 2024 est estimé à 5 milliards de zlotys (soit 1,1 milliard d’euros). En outre, des efforts majeurs doivent également être réalisés dans la réduction des coûts de production. Electromobility Poland ne bénéficie pas des économies d’échelles et de l’expérience de ses grands concurrents européens.

Allemagne : Volkswagen redevient propriétaire du français Europcar

Quinze années après la revente d’Europcar à la société d’investissement française Eurazeo le géant automobile allemand rachète l’entreprise dans le cadre d’un consortium avec le fond britannique Attestor et le spécialiste néerlandais de la mobilité Pon. Valorisée à 2,5 milliards d’euros lors de la dernière offre d’achat, le français qui accuse de lourdes pertes dans ce secteur extrêmement sinistré par la crise sanitaire parvient tout de même à attirer les investisseurs et définir une stratégie de développement pour les années futures.

C’est donc dans cet optique que Volkswagen consent au rachat de son partenaire. L’importance du parc automobile d’Europcar nécessaire à son activité de location, et ce malgré son dégraissage récemment effectué, lui permettra d’assurer des ventes auprès de ce partenaire importantes.

Le deuxième grand intérêt présenté par le groupe Europcar réside dans son avance prise avec Ubeeqo dans le développement de solutions techniques répondant aux nouvelles méthodes de consommation de service de location.

A l’heure où le software permet d’optimiser l’utilisation des véhicules et de développer l’autopartage entre propriétaire, il est devenu vital pour les constructeurs automobiles de s’emparer de ces problématiques.  L’acquisition d’Europcar devient donc parfaitement compréhensible.